07/04/2012
Les vrais clients du service public.
Winter, le 7 avril 2012
« La gare St Lazare».
Après 10 ans de travaux, la gare St Lazare est désormais magnifique.
Merci à la SNCF qui prouve ainsi qu’elle investit pour les usagers, ou, comme elle les appelle, ses « clients ».
Mais qui sont les « clients » de la SNCF ? Sont-ce vraiment les « usagers » ?
Chantier de la gare St Lazare : 250 millions d’euros de travaux. 450 000 usagers par jour. La dernière rénovation date de 1930, soit pas bien loin d’un siècle, ou, dit d’une autre manière: trois générations de voyageurs …
Rapporté à la personne transporté, avec un amortissement industriel dont durée s’exprime en dizaines d’années, l’investissement est totalement nul. Le profit, lui, sera colossal pour la société Klépierre (filiale de BNP Paribas), qui a obtenu pour 40 ans la gestion des 80 boutiques. Et l'on notera au passage qu’alors qu'à la gare, les peintures ne sont pas encore sèches, Klépierre, vient juste, afin de permettre à la BNP de respecter les accords de Bâle III qui concernent la régulation des activités à risque des banques, de céder pas loin d’un tiers de son capital (28,7%) à la tentaculaire SPG : Simon Property Group, une gigantesque société américaine de gestion immobilière. (On comprend que 80 boutiques, en plein centre ville, avec une zone de chalandise qui concerne tous les jours 450 000 clients, ce n'est pas exactement ce qu'on appelle une activité à risque...)
Le Cœur St Lazare se veut la vitrine du développement de la SNCF. En vérité, le tour de passe-passe de BNP Paribas démontre qu’au lieu de retourner aux usagers de la SNCF, les profits de cette grosse opération immobilière serviront, une fois de plus, mais comme bien souvent dans une France qui réserve la retraite par capitalisation aux seuls fonctionnaires (Prefond retraite...), à alimenter les retraites des américains, qui sont en définitive les seuls et vrais clients de la SNCF. Pour s'en assurer, il suffit d'examiner les cours de l'action du SPG, le Simon Group Property.
Et pendant ce temps, pour l’usager, le prix du passe Navigo grimpe toujours en flèche. Dans ma belle ville de Pontoise, les escalators de la gare sont en panne depuis dix ans. La passerelle qui en enjambe les onze voies est en ruine. Assez logiquement dans un monde où l’usager paie tandis que le client profite, les seuls espaces soigneusement entretenus en sont les panneaux publicitaires, les caméras de surveillance et les machines qui permettent de valider les coupons de transport. Paradoxe suprême de la société libérale prônée par Notre Bon Suzerain, même les machines servant au voyageur racketté à s'acquitter de sa dîme ne sont pas entretenues avec le soin qu’il conviendrait !
En 1937, il y avait 42 700 kilomètres de voies ferrées. On en compte plus de 25% de moins 75 ans plus tard ! Ce sont toutes ces voies que vous pouvez voir à l’abandon un peu partout au cœur de nos villages, dans nos campagnes, mais aussi parfois en plein centre ville, engluées dans le macadam d’une société du pétrole pas cher qui a privilégié le bitume au chemin de fer….
C’est cela, la réalité du développement de la SNCF, pas la vitrine de la Gare St Lazare.
15:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pontoise, houillon, sncf, guillaume pépy, rénovation de la gare st lazare, sondages, calendrier, ump, mai 2012, services publics, transports, élections présidentielles, victoire de sarkozy, victoire de mélenchon, victoire de hollande, europe ecologie, eva joly | |
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04/02/2012
Il gioco dela jocconda
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Winter, le 04 Fevrier 2012
«La joconde joue double-jeu»
La Joconde est sans doute un des tableaux les plus copiés du monde. Voici qu’apparait une copie madrilène. Celle-ci est incontestablement mieux conservée que « la notre ». Elle révèle plus de détails, et met en lumière le clair-obscur où l'on croyaitvoir le secret de ce mystérieux sourire. On y distingue même quasiment en haut du front le fameux voile invisible sur la toile du Louvre, les broderies du corsage et le voile ou l'écharpe de l'épaule gauche. La joconde y apparait plus fraiche et jeune que sur l'original, pourtant antérieur de quelques années....
Car le soucis est là : cette copie est présentée comme étant quasiment contemporaine de l’original : un exercice de style, en somme.
La Joconde, c’est un des rares tableaux dont on soit sùr qu’il fût exécuté par Leonard de Vinci. C’est aussi un tableau qui pour de multiples raisons est présenté comme l'œuvre d’art absolue.
Or, à y regarder de près, la copie est probablement plus fidèle à l’original que la vision qui nous en est offerte aujourd’hui : des détails insoupçonnables dans le tableau du Louvre apparaissent dans celui de Prado.
Van Gogh, avait peint l’Eglise d’Auvers sur Oise, un autre monument de la peinture, d’une certaine manière et avec certaines couleurs. Le tableau que nous pouvons admirer aujourd’hui n’a plus rien à voir avec l’original, car, piètre chimiste, Van Gogh utilisait des pigments qui s’altèrent à la lumière.
Donc, dans ces deux cas extrêmes, ce que nous idolâtrons n'est pas ce qui a été produit par l'artiste.
La découverte de cette deuxième Joconde plus belle que la première, et dont les scientifiques s’accordent à dire qu’elle n’est pas du maitre mais probablement de son amant, devrait nous faire réfléchir sur la manière que nous avons d’apprécier l’œuvre d’art : quelque chose de reproductible peut il être une œuvre d’art ? L’œuvre lie-t-elle l’auteur au sujet ? L’œuvre est-elle-unique ? L’œuvre existe-elle indépendamment de l’artiste ? L’artiste doit-il maitriser son œuvre ? Le temps doit-il s’inscrire comme faiseur d’œuvres ?
Finalement, le carré blanc sur fond blanc de Kasimir Malevitch est sans doute plus interessant qu'il n'y parait...
Oulala, j’en ai mal à la tête.
25/01/2012
Adieu Angelopoulos
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Winter, le 25 Janvier 2012
«Mort d’Angelopoulos»
Le réalisateur Angelopoulos, 76 ans, a été percuté par un motard et est décédé des suites de ses blessures alors qu’il était en tournage.
Angelopoulos fut récompensé à de nombreuses reprises pour son œuvre, pendant une carrière de plus de 40 ans; Entre autre la palme d'or de Canne en 98 pour "léternité et un jour".
Né à Athènes en 1935, Angelopoulos a vécu l'occupation Nazie de la Grèce pendant la Deuxième Guerre mondiale, période dont ses premiers films sont empreints
Employant volontiers des acteurs non conventionnels, Angelopoulos était un personnage qui n’appréciait pas le compromis.
Le washington post nous apprend que c’est un policier de réserve qui l’a tué, alors qu’il tournait un film sur la crise grecque. Les sales hazard...
07:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mai 2012, angelopoulos, mort, victoire de sarkozy, ump, élections présidentielles, victoire de hollande | |
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30/12/2011
la photo ratée
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Winter, le 30 Décembre 2011
«Quand on regrette vraiment de ne pas oser prendre une photo»
La Photo, avec un « P » majuscule, celle qu’on rate et qu’on regrette.
C’est dans le train de banlieue. En face de moi, une personne grassouillette, rondelette qui a bien dépassé le demi siècle mais dont les rondeurs sont agencées soigneusement afin d'être pressentes à l’endroit de la gent masculine.
Elle siège, que dis-je, elle trône en reine dans la voiture, son postérieur faisant peu de cas de la conquête inéluctable de la banquette. Maquillée, soignée, manucurée, du raffinement raisonnablement exubérant dans sa mise, elle emplit le wagon de sa présence. Les yeux perdus dans une conversation téléphonique, un bras en l’air, de l’autre elle sert contre sa poitrine voluptueuse à la manière d’une ménagère new-yokaise un gros sac en papier kraft qui porte l’inscription suivante :
« La taille de l’univers varie en fonction de vos rêves ».
Cela ne s’invente pas….
20:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vive les grosses, photo, doineau, victoire de sarkozy, ump, esthétique du train, culture banlieue, robert | |
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22/12/2011
Du bon usage du service public
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Winter, le 22 Décembre 2011
«On ne dira jamais assez de bien du service public»
La crise et l’âge aidant, j’ai remisé par devers moi mon téléviseur : Je ne regarde plus Roger Gicquel pleurer sur ses chaussures ; Il pourrait être feu, je n’en sais rien et n’en ai cure, et c’est aussi bien comme cela.
Comme il me faut malgré tout conserver une fenêtre ouverte sur mes concitoyens, j’accoustique quotidiennement mon appareil de TSF.
Et c’est toujours avec délectation que j’écoute France Culture, qui est une source intarissable de choses intelligentes. Les joies du podcast font qu’il est désormais possible d’écouter lorsqu’on le souhaite les émissions qui passent à des heures où le commun des mortels accuse une universelle et bien humaine tendance à préférer prendre son pied dans les bras de Morphée, aussi c’est plutôt en différé que je m’enculture.
Mais voici que l’autre jour, les hasards d’une visite client à proximité de mon domicile conjuguée à un réveil tardif consécutif à une arrivée de même la veille me firent attraper en temps réel , quasiment au sortir de la salle de bain, un peu avant 8h00, l’antépénultième phrase de ce qu’il convient de qualifier de petit bijou littéraire – j’ai nommé la chronique de Philippe Meyer. Eh oui, si je devais ne savoir écrire qu’une seule chose assurément, ce serait pour être nègre de ce monsieur Meyer, mais je crains qu’il n’ait besoin d’un homme de l’ombre tant il faut bien reconnaitre que ses chroniques sont lumineuses.
Donc, disais-je , je ne pus saisir que la dernière phrase de ce petit plaisir matinal : Il parlait assurément avec une dérision certaine du progrès social, terminant ainsi sa chronique par une phase que je ne puis citer que de mémoire, et qui disait en somme « comme disent dans les bus les chauffeurs : « avancez vers l’arrière » ».
Arriver à ce point, en une seule et particulièrement liminaire phrase, à plonger l'auditeur qui n'a put auditer dans le contenu d’une chronique qu'il n’a pas entendue tout en lui donnant l'impression qu'il la suivait pourtant depuis le début, ce n’est plus seulement de la littérature, c’est du génie !
Si je puis me permettre, je vous souhaite le bonjour !
21:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la chronique de philippe meyer, france culture, vitoire de sarkozy, mai 2012, ump, élections présidentielles, calendrier, sondage, meyer, radio france | |
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09/10/2011
Un lieu de mémoire insolite dans Paris
Winter, le Vendredi 9 Octobre 2011
«Hommage à Pierre Mendes France, juif portugais oublié»
Et oui, à force de prononcer "Maindess France", on a oublié les origines de "Mèndesse".
Alors, profitons d'une promenade dans Paris pour revenir sur un petit bout de l'histoire oubliée des juifs portuguais et découvrir un lieu particulièrement insolite dans Paris. Il est privé, situé dans une cours d'immeuble et soustrait au regard du chaland, mais les petits malins arriveront bien à y rentrer sans grande difficulté.
A l’actuel 46 rue de Flandre, autrefois Grande rue de la Villette, un aubergiste, le Sieur Camot, tenait ici commerce de boisson dans un établissement nommé L’auberge de l’Etoile.
Avant la révolution française, les juifs n’avaient les mêmes droits que les autres français. Entre autre, ils n’avaient pas le droit de se faire enterrer en terre chrétienne, ce qui peut générer quelques problèmes, surtout lorsqu’on meurt...
Les années qui précèdent et suivent la révolution voient une grave crise surgir. Le cout de la vie augmente très rapidement, entre autre à cause de l’émission des assignats, la première monnaie papier et également parcequ'il y a eu de très mauvaises récoltes, qui font flamber le cours de la farine. Avant la révolution, 6 livres de pain, qui consituent l'essentiel de l'alimentation, coutent 12 sous : C’est le salaire d’un journalier.
En 1793, la carte de rationnement est créée. Elle donne droit à 750 grammes de pains, réduit à 500 grammes puis 250 Grammes en 1794. Les prix montent et l’inflation touche les plus pauvres. A partir de 1794, les prix peuvent être multipliés par 10 en quelques mois.
Alors chacun se débrouille ; A la Villette, quartier excentré de paris, où les jardins y sont plus grands et les juifs portugais et allemands nombreux, quelques petits margoulins voient en la possibilité d’enterrer clandestinement les juifs derrière chez eux une manière d’avoir des revenus complémentaires.
Ce que faisait le Sieur Camot. Comptez 50 Francs pour un adulte et 20 Francs pour un enfant. C’était à l’époque une somme importante, un franc représentant 5 grammes d’argent
En 1773, à la mort de la veuve Camot, l’établissement passe aux mains d’un « écorcheur », (il n’y a pas encore les abattoirs de la vilette, mais des « tueries » de-ci de là) Maître Matard. Ce dernier continue le commerce mais a la malheureuse idée d’enfouir à côté des juifs des carcasses de chevaux.
Un juif portugais séfarade, Jacob Robriguez Péreirra, véritable tête de pont de la communauté juive portuguaise de la villette bien implantée à la Villette, s’insurgea contre cette profanation, et recueilli au sein de la communauté 800 livres pour acheter une parcelle de 28 toises (428 mètres carrés,) contigüe à l’actuel 46 rue de Flandre, le numéro 44.
Le premier enterrement officiel eu lieu 5 jours plus tard, le 8 mars 1780. C’était Daniel Lagouna, négociant habitant le collège d’Autun, rue St André des Arts. Dix ans plus tard, en 1790, Louis XVI aligne le statut des juifs portugais sur celui des autres sujets de sa majesté. Les juifs portugais deviennent des gens comme les autres…
Ainsi, on y enterra jusqu’en 1810, date de l’ouverture d’un carré juif au père Lachaise. Il y a aujourd’hui 28 Sépultures assez délaissées. L’endroit est privé : on ne peut le visiter que sur autorisation du Consistoire Israélite de Paris.
Jacob Rodrigues Pereira décéda le 15 Septembre 1780. Sa tombe est dans ce cimetière. Mais certains prétendent que ses os furent transférés ailleurs en 1788. C’était un savant, mathématicien, érudi et polyglotte reconnu. En 1765, il reçoit le titre officiel de traducteur de Louis XV pour les langues espagnoles et portugaises. Dès 1734, il s’intéressa à l’éducation des sourds muets et ouvrit chez lui à Paris la première école pour sourds muets. On lui doit la popularisation dans toute l’europe de la langue des signes, sur la base de l'alphabet dit "de Léon", du début du XVIeme siècle. Sans Pereira, la langue des signes ne serait pas ce qu'elle est dans le monde entier. Ce cimetière de la rue de Flandre est donc un lieu qui doit interesser tous ceux qui s'interessent au handicap de la surdité.
La Condamine dédit à Pereira ces quelques vers
« Pereire, ton génie et tes heureux secours
Ont rendu la parole à des muets nés sourds !
Des muets ont parlé, que ne puis-je prétendre
A te devoir comme eux, la faculté d’entendre »
Sur les tombes du cimetière, quelques épitaphes témoignent de l’engouement révolutionnaire de l’époque :
Samuel Fernandes PAtto, décédé en 1794 : « J’aime mieux vivre ma situation que l’esclavage.ô âme imortelle, cherche à vivre libre ou suis-moi comme un bon républicain »
Sur la tombe de Judith del Valle Silveyra, décédée à Pantin le 24 Septembre 1798 cohabite cote-cote le calendrier hébreux et le calendrier révolutionnaire : « le 9 de Tiscri, an 5565 de la création du monde, 3 Vendémiaire de l’an VII de la République »
Parmi les petits enfants de Jacob Rodrigues Pereirra, on trouve les frère Emile et Isaac Péreire, du boulevard Péreire à Paris, banquiers entrepreneurs qui ont participé à la modernisation de paris lancée par le préfet Haussmann, investi dans le chemin de fer et dans de multiples activités, lancé la ville nouvelle d’Arcachon, une des toutes premières villes constituées de batiments préfabriqués…
23/06/2009
Allumer le feu à la Poste
Dans la serie « pas de petits profits »
Winter le 23 JUIN 2009 http://urbanitasmagories.blog.20minutes.fr/
«Elle vendait des cartes postales…. puis aussi des crayons
Car sa destinée fatale
C’était d’vendr’ des crayons »
Tout le monde connait cette petite ritournelle tristounette de notre Bourvil national.
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Voila. Maintenant, c’est la crise. L’union des banques suisses est dans la tourmente. Les disques ne se vendent plus.
Cela touche tout le monde, y compris sans doute notre Johny Halliday national – qui rappelons - sur le millier de chanson de son répertoire, en a quand même repompé environ un tiers. Cela reste quand même un artiste à part entière… ou au deux tiers, selon le point de vue.
Bon, alors de quoi s’agit-il.
Et bien oui, à l’instar de la pauvresse de la chanson de Bourvil, notre Jean Michel Smet national lui aussi s’est mis à vendre des cartes postales.
Ainsi vous pourrez acheter à votre buraliste préféré des timbres postes à l’effigie de Mister Smet.
Bon, d’accord, au lieu de les payer 5,60 € les 10, il vous faudra débourser presque trois fois plus, précisément 14,90 €.
Mais bon, quand on aime on ne compte pas…
Moi, personnellement j’aimais bien les timbres à 0,56 centimes avec Marianne dessus, parce que Marianne, pour moi, représente la liberté, l’égalité et la fraternité. Smet, lui, pour moi, c’est plutôt (pas le chien) le bling bling, le show biz, les rolex et le bouclier fiscal.
Mais il faut bien vivre avec son temps, n’est ce pas ?
Et aujourd’hui, c’est la crise.
« Elle vendait des cartes postales, et aussi des crayons »
20:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : privatisation des services publics, johnny, la poste, timbre, hallyday, bling bling, remaniement, marianne, suisse, crise du disque | |
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08/03/2009
Gran torino WAOOOOO.......
1 Le cinema que j’aime
Winter Le 8 Mars 2009
http://urbanitasmagories.blog.20minutes.fr/
Clint Eastwood : Gran Torino
Quand on va au cinoche, c’est pour voir le meilleur. Le meilleur, c’est rare : une fois de temps en temps. Souvent c’est nul, et on se demande en regardant défiler l’interminable générique quel génie de la finance à pu sévir pour convaincre autant de personne à compromettre dans une telle aventure. De temps en temps c’est bien : on sort, on est content, à la manière de celui qui, misant 5 euros au tac-o-tac en a récupéré 10, mais, deux semaines plus tard, on ne sait plus de quoi cela parlait… Et de manière exceptionnelle, une fois par décennie peut-être, on voit quelque chose dont on se dit : « bordel de bordel, mais pourquoi c’est pas moi qui l’ai fait ??? », et à la fin de générique, on a envie de rester dans la salle pour se remettre cela en boucle.
Hé bien Gran Torino, c’est cela, parfait dans les moindres détails, comme la dentelle du Puy : on peut chercher partout, c’est de la belle ouvrage, du VRAI cinéma. Clint Eastwood est un acteur de génie et un réalisateur à la même hauteur. Courrez le voir et le revoir et dites moi ce que vous en pensez !
10:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gran torino, clint, eastwood, ciné, ugc, pathé, 2009 | |
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20/10/2008
Chat noir, chat blanc
Winter Le 20 octobre 2008 http://urbanitasmagories.blog.20minutes.fr/
Chat noir, Chat blanc, d’Emir KUSTURICA - Yougoslavie/France 1998 avec Bajram Severdzan, Srdan Todorovic, Branka Katic, Forijan Ajdini, Ljubica Adzovic, Zabit Memedov, Sabri Sulejmani, Jasar Destani... Scénario de Gordan MIHIC.
« un film indispensable »
Je ne connaissais rien de KUSTURICA
J’ai découvert ce film déjà ancien, 1998, un véritable bijou, totalement indispensable, et à voir absolument, inconditionnellement et sans aucune réserve.
L’histoire se passe chez les gitans. Matko vit de combines foireuses avec les Russes, sur le bord du Danube, et il se fait en général rouler.
Son fils Zare en a un peu marre de ces plans qui se terminent mal, mais un jour, Matko a l’idée géniale, l’idée du siècle, celle qui va enfin le rendre pété de fric : il s’agit de détourner un train rempli d’essence entre la frontière turco-bulgare.
Le plan nécessite des moyens financiers que Matko n’a pas, et s’en va trouver Grga Pitic, un ami de son père et un caid du milieu des gitans, afin d’obtenir la mise de fond.
Bien évidemment, le plan foire, et Matkjo se fait doubler par Dadan, un bandit qui tourne à la coke, auprès duquel il se retrouve in fine avec une ardoise difficilement réglable.
Pour solder le compte, Dadan propose – impose – que le fils de Matko, un joli petit jeune homme de 17 ans, épouse sa sœur, ce qui permettra au gangster d’accomplir le dernier vœux qu’il a promis à son père. Le seul soucis, c’est que Ladybird, la sœur de Dadan, que la nature a doté d’une taille minuscule qui lui fait de voir affecter dans son dos le délicat sobriquet de « gnomette » ne rêve que de l’homme de sa vie, qu’elle imagine dans ses rêves comme étant un gaillard costaud de deux mètres de haut.
Dadan ne veut pas négocier et impose le mariage
La suite est totalement sur-réaliste.
C’est du grand cinéma. Il fallait les trouver les gueules, les lieux, l’ambiance, les poules, les canards et les jars et également ce scénario complétèment loufoque.
On se retrouve projeté dans un univers totalement décalé, pétillant de vie.
Un grand bol d’air en ces temps de morosité omniprésente.
20:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kusturica, gitan, danube, yougoslavie, cinéma | |
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04/09/2008
Panique au Padduc
« Panique au Padduc»
Rappel des faits : afin de dénoncer le plan d’aménagement et de développement durable de la corse. (Padduc), des individus plus ou moins autonomisant ont pacifiquement envahi le jardin de Christian Clavier - un comédien qui nous faisait rire autrefois et qui se présente aujourd’hui comme intime de Notre Bon Suzerain - qui tient alors villégiature dans un enclos pour fortunés construit à Porto Vecchio, Corse du Sud par Camille de Rocca Serra , député UMP , président de l’assemblée Corse, soutien inconditionnel du Padduc et également proche de Clavier.
Dans sa soif inextingible d’action, Notre Bon Suzerain réagit illico : Le responsable de la sécurité, Dominique Rossi, en guise de sanction pour avoir laisser se perpétrer un acte sans aucune conséquence mais dont il avait été averti, est muté à l’Inspection Générale des Services, c'est-à-dire le service qui est chargé de surveiller les policiers qui ne font pas bien leur travail.
Voila.
Que peut on dire sur cette affaire lamentable ? Rien, strictement rien. Elle fournira à nos collègue européeens une occasion supplémentaire de se foutre de notre gueule lors de nos voyages à l’étranger.
Cela se passerait en Russie, au royaume de la Mafia, on n’en serait pas étonné.
Malheureusement, cela se passe chez nous (même si la Corse, c’est pas tout à fait chez nous)
Cela est il vraiment étonnant ?
Lorsqu’au pays des Lumières, on choisit Jean Marie Bigard comme émissaire de la culture française auprès du Pape Benoit XVI, lorsqu’ on ose pour le vol de scooter de son fiston mettre en branle une machine judiciaire incroyable, lorsque simultanément l’on est capable de soutenir que les 35 heures sont une avancée sociale et qu’il faut y mettre un terme, lorsqu’on annonce qu’on boycottera la cérémonie des jeux d’ouverture de Pékin et le contraire quelques jours plus tard, bref lorsqu’on est capable de toutes ces incongruités et incohérences , qu’y a-t-il de choquant à placer à l’IGS un policier pour le sanctionner ?
On sait qu’avec Notre Bon Suzerain, on est dans le domaine du n’importe quoi sur à peu près tous les sujets.
C’est à peu près toutes les semaines qu’on peut découvrir dans l’actualité politique un sujet de film pour les Marx Brothers dont Notre Bon Suzerain pourrait être le héro.
Le côté sympatique de cette nouvelle conception de la politique, c’est que l’on n’a plus besoin d’attendre Bigard ou les Bronzés XVI pour voir des grosses histoires bien connes, bien grasses et bien vulgaires, il suffit de regarder le journal télévisé.
Et ça, c’est formidable.
20:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clavier, corse, rossi, sarkozy, affaire clavier | |
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